Tous.tes contre l’usure émotionnelle

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L’usure émotionnelle, qu’est-ce que c’est ?

Lorsqu’on parle d’usure on a tendance à l’associer à un chargeur ou à de l’électroménager. Pourtant, notre cerveau comme notre cœur peut aussi souffrir d’usure, générée généralement par la tentation de vouloir plaire à tout le monde. Ou encore de ne pas être à l’écoute de nos sentiments, et de nos besoins. C’est un phénomène qui touche 7 femmes sur 10 sous plusieurs formes. Dont les symptômes sont similaires au burn out : inquiétude, anxiété, forte émotivité, difficultés de sommeil, fatigue, troubles de l’alimentation, fort sentiment d’impuissance.

Dans un premier temps, il y a la charge mentale qui est une douleur invisible, car elle se traduit par la planification, la gestion et la répartition des tâches (l’anticipation des besoins de l’autre). Elle se vit principalement dans la sphère professionnelle et familiale. Le simple fait de penser aux taches et une charge invisible et insidieuse, car elle fait vivre beaucoup de solitude, voire de détresse chez de nombreuses personnes.

Douloureux de trop penser ?

Oui, car quand tout l’espace mental du cerveau est occupé par la gestion des repas, le programme de la semaine, les rendez-vous médicaux et la cagnotte de départ à la retraite de René le mec de la compta, ça devient un cercle vicieux dont il est difficile de sortir. Penser à tout sauf à soi, ses objectifs et son plaisir et douloureux et pourtant normalisé, car les femmes ont depuis toujours ce rôle de meilleur gestionnaire interne (sauf lorsqu’il s’agit de finance, selon la croyance populaire) ce qui est faux et dangereux pour leur santé mentale et physique.

Dans un second temps, la charge émotionnelle qui s’invite sous la couette !

Là, où les femmes se sentent encore trop responsable du plaisir et du bien-être de leur conjoint au point de simuler régulièrement (30% des femmes françaises simulent régulièrement, 51% peinent à atteindre l’orgasme selon l’IFOP en 2020). L’orgasme masculin étant trop souvent l’alpha et l’oméga de la sexualité. Traditionnellement, le sexe s’arrête net dès que l’orgasme masculin est atteint et de manière totalement indifférente à la satisfaction de l’autre partenaire. Les femmes minimisent leur frustration et se contente de bribes de plaisir charnel. Cela viendrait principalement de l’éducation que l’on reçoit selon son genre, car les femmes sont sensibles, maternelles, tournées vers les autres, et pas du tout concernés par leur bien-être ou leur sexualité.

Tout d’abord, car il ne faut pas être égoïste. Ensuite, car la sexualité affranchie d’une femme est encore trop taboue.

La madone et la putain, encore.

Mais également des représentations que nous connaissons tous.tes que ce soit à travers la sexualité des films porno où une femme n’est pas un sujet, mais un moyen pour l’autre d’atteindre l’orgasme. Et plus communément dans les séries et films où les rapports durent généralement 5min et/où les deux protagonistes atteignent l’orgasme en 2min ,en chœur sans une goutte de sueur, avec un sourire béat.

Enfin, ne pas se laisser submerger par les désirs et les émotions des autres n’est pas si facile. En effet, les femmes sont généralement dans l’empathie affective, et c’est très bien, car c’est ce qui nous permet de développer de l’empathie envers nos proches, mais elle peut devenir nuisible pour nous, dès lors qu’il y a un excès d’empathie et, qu’on épouse les souffrances de l’autre. Lorsque la distance n’est plus, il devient difficile de se protéger, car on souffre autant si ce n’est plus en devenant un miroir émotionnel. Ceci est vrai dans toutes les relations, amicales, amoureuses, et familiales. C’est contreproductif aussi bien pour l’autre qu’on pense aider que pour soi. 

Alors comment détecter et surmonter cet état d’usure émotionnelle ?

Il est tout d’abord essentiel de prendre soin de soi, d’être à l’écoute des messages de notre corps et de notre cerveau (fatigue, irritabilité, tristesse). Ce sont de précieux baromètre bien-être à écouter régulièrement. L’échange, en parler avec des personnes de confiance, car si vous vivez une période de détresse sachez que d’autres l’ont déjà vécu ou la vivent aussi. Il est alors précieux d’échanger, de se sentir écouté.e et compris.e. Si cela n’est pas possible dans votre entourage, n’hésitez pas à en parler à des professionnels qui sauront vous guider (que ce soit votre généraliste, la pharmacienne du soin ou un psychologue si vous en ressentez le besoin).

(On vous rappelle d’ailleurs, que nous avons au sein du magazine, une psychotghérapeute spécialisée en sexualité. Elle fait des consultations par téléphone et par visio ! Contactez-la!)

Enfin, essayer de comprendre vos mécanismes, de déterminer à quel moment une situation devient pesante pour vous. Une bonne connaissance de soi vous permettra de vous protéger plus efficacement. Et puis, si vous ne souhaitez pas en parler n’oubliez pas que grâce à l’avènement des réseaux sociaux de plus en plus de page et de compte Instagram sont dédiés aux bien être mentale des femmes, et des pages insta comme « T’as joui » qui après quelques semaines de lancement, comptait plus de 250000 followers émergent, loin du regard de l’autre, des femmes se retrouvent pour mettre des mots sur leurs maux.

Et ça fait du bien.

Un autre article ?

L'incarnation du magazine, avec sa propre personnalité, ses propres aventures et ses propres récits. Il est libre, ouvert et souvent incorrect. Derrière lui se cache tout.e.s les rédactr.ices.eurs qui ne veulent pas donner leurs identités lors de certaines histoires. Il est la liberté d'être ce qu'on veut à jamais : Épanoui et en train de manger des pâtes !

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