Ce que j’aurais aimé savoir au début de ma vie sexuelle

Récemment, après avoir regardé plusieurs vidéos, écouté plusieurs podcast qui parlaient de bien-être et de sexualité, je me suis mise à repenser aux débuts de ma vie sexuelle. Je suis nostalgique de pas mal de choses concernant mon adolescence, mais assez étonnamment, ma découverte du sexe n’en fait pas vraiment partie.

Je pense être aujourd’hui infiniment plus épanouie dans mon intimité.

J’ai 25 ans, et bien que je sois encore jeune, j’ai l’impression de commencer à bien connaître mon corps, mes envies, mes désirs.

Et ça m’a fait réfléchir : quelles sont ces choses qui sont acquises pour moi aujourd’hui que j’aurais aimé qu’on m’apprenne il y a 10 ans ? Qu’est-ce que j’aurais aimé savoir au début de ma vie sexuelle ?

Education sexuelle ?

Pour donner un peu de contexte, je pense avoir grandi dans un environnement plutôt sain et assez ouvert au niveau de la sexualité. Ma mère est sage-femme et je crois que le sexe n’a jamais été quelque chose de véritablement tabou dans ma famille. Même si on n’en parlait pas de manière très directe, j’ai souvent pu me tourner vers ma mère et plus tard vers ma sœur lorsque je pouvais avoir des interrogations. Pourtant, j’ai quand même grandi avec énormément de croyances complètement erronées et stéréotypées et je sais que c’est le cas de la majorité d’entre nous. Et malgré cette ouverture d’esprit qui m’est venu assez tôt, je n’ai pas toujours osé parler de certains problèmes que je pouvais rencontrer. Et il aura fallu attendre ma majorité pour que je me mette réellement à parler de sexe avec mes ami·e·s et mes proches.

Une grande majorité de ce que je sais aujourd’hui, je l’ai appris bien plus tardivement. Par moi même, en faisant des recherches, en discutant avec des proches et au fil de mes relations. Je pense aujourd’hui qu’il est vital de parler de nos expériences et de nos connaissances pour évoluer de manière plus sereine et saine dans nos vies sexuelles. 

Cet article pourrait s’étaler sur des pages entières, mais voici un condensé des choses les plus importantes que j’ai appris au cours de ces dix dernières années : 

Non c’est non

Il me semblait essentiel de commencer par la question du consentement

Non c’est non. Dire oui sous la contrainte ou la menace, c’est non. Une personne qui n’est pas en état de dire oui, c’est non. Une absence de oui, c’est non aussi. Un oui peut devenir non à n’importe quel moment. Un oui peut se transformer en non. Ce n’est pas parce qu’on dit oui à quelque chose que l’on n’a pas le droit de dire non au reste. 

Je me serais évité tellement d’années à me sentir coupable de ne pas avoir réagi davantage, de ne pas avoir continué à dire non, quand en réalité, rien n’était ma faute. Ce qui devrait être la base de tout rapport est encore très mal connu et souvent ignoré. Pourtant, ça devrait être ce que l’on nous apprend en premier.

Un rapport sans pénétration c’est un rapport quand même

Les préliminaires, ça n’existe pas. Ce mot sous-entend que ce type de rapports est uniquement pratiqué pour préparer quelque chose de plus important : la pénétration. Cela crée une hiérarchie entre les différentes pratiques qui est totalement inutile. De plus, cela signifierait que les rapports lesbiens et les actes sexuels entre deux personnes qui possèdent un vagin, ce n’est pas du “vrai sexe”. Ce qui est, bien entendu, totalement faux. Il y a également des personnes pour qui la pénétration n’est pas possible ou simplement pas agréable et qui ne la pratiquent pas. Il est évident que cela ne veut pas dire que ces personnes n’ont pas de vrais rapports sexuels.

La virginité est une construction sociale

Qu’est-ce qu’on entend par virginité ? Bien souvent, cela désigne l’état d’une personne qui n’a jamais eu de rapports sexuels. Sauf que, quasiment systématiquement lorsqu’il est question de virginité, on parle de rapports cis-hétérosexuels et uniquement de pénétration. On se concentre toujours sur la virginité féminine et de ce fameux hymen qui se « briserait » lors du premier rapport. Tout d’abord, toutes les personnes avec un vagin ne possèdent pas nécessairement un hymen et il n’est absolument pas un critère pour évaluer la virginité. 

Ce qui me dérange avec ce concept, c’est qu’il ne repose sur aucune réalité, d’autant plus comme on l’a dit plus haut, les rapports sans pénétration ça existe. Je ne peux m’empêcher de remarquer également qu’on ne met pas autant de pression et qu’on n’accorde bien moins d’importance à cette question chez les garçons. Pour moi, la virginité n’est qu’une construction sociale, basée sur des croyances et des mœurs patriarcales, dont il est temps de se débarrasser aujourd’hui.

Si t’as pas envie que ça fasse mal, ce n’est pas supposé faire mal

La douleur peut être stimulante et très intéressante lorsqu’elle est voulue. Cependant, un rapport ne doit pas faire mal si ce n’est pas le but recherché. J’ai grandi en ayant intériorisé que « c’est normal lorsqu’on a un vagin, que la pénétration fasse mal ». Non non non ! Ce n’est pas normal d’accepter la douleur ou l’inconfort en se disant que c’est comme ça et puis c’est tout.

Il n’y a pas d’uniformité des pratiques et des plaisirs

Tout le monde aime des choses différentes. J’ai beaucoup entendu « les hommes aiment ça », « ils adorent quand tu fais ça », etc. Dans un premier temps, ce qui me pose problème c’est que j’ai l’impression d’avoir presque toujours entendu cette phrase dans ce sens là. On parle de ce que les hommes aiment, de comment les satisfaire en ne se souciant pas réellement de son propre plaisir. Ensuite, chaque personne est différente. Il faut en finir avec cette idée qu’il y a une uniformité et une universalité dans les pratiques. Et c’est aussi excitant de se découvrir et d’apprendre ce que l’autre apprécie ou non.  

Il faut arrêter de sacraliser la pénétration

Oui, d’accord, la pénétration ça peut être très chouette. MAIS, ça ne suffira que dans très peu de cas à avoir un orgasme. Il y a tant d’autres choses à explorer et de combinaisons de stimulations différentes à essayer pour prendre du plaisir. Il faut arrêter de se limiter au fameux script, défini à l’avance, qui veut qu’un rapport se compose de préliminaires – pénétration – orgasme et c’est fini.

L’orgasme n’est pas obligatoire

Oui, l’orgasme est une sensation incroyable, mais prendre du plaisir sans forcément avoir un orgasme c’est très chouette aussi. Ce que je veux dire par là, c’est qu’un rapport n’est pas raté s’il n’y a pas eu d’orgasme. On peut prendre énormément de plaisir sans avoir un orgasme. De plus, penser à la nécessité d’avoir un orgasme peut rajouter une pression supplémentaire dont on a vraiment pas besoin quand on cherche simplement à se faire du bien.

Crédit : Laura DERRIEN

La masturbation c’est non seulement normal mais aussi génial

J’ai passé toute mon adolescence à penser que seuls les garçons se masturbaient. Probablement parce qu’ils en parlaient entre eux, parce que ça n’a jamais été caché, ni honteux et que c’est bien connu que les garçons se touchent. Je ne me rendais même pas compte que ce que je pouvais faire parfois le soir dans mon lit c’était de la masturbation, ni même que je n’étais pas la seule à le faire. J’imagine que la parole s’est un peu plus libérée sur le sujet aujourd’hui, mais si je dois le rappeler, ce n’est pas une honte.

Touchez-vous si vous en avez envie ! C’est si important pour réussir à se construire, se tester, se connaître mais aussi s’aimer.

Il n’y a pas de durée idéale

Il y a cette idée, largement véhiculée, que plus un rapport est long, mieux c’est. “Plus c’est long, plus c’est bon”. Il m’est souvent arrivé de remarquer que j’aurais préféré que certains de mes rapports soient plus courts. Je les aurais probablement beaucoup plus apprécié si on ne s’était pas forcé à ce qu’il dure encore et encore. La durée idéale dépend de plein de choses et ne sera pas la même, ni pour tout le monde, ni la même à chaque rapport.

Les variations de libido c’est complètement normal

La libido n’est pas un long fleuve tranquille. C’est absolument normal d’avoir des variations, non seulement au cours d’une vie, au cours d’une année, au cours d’un mois, d’un cycle et j’en passe. Il y a tant de choses qui peuvent avoir un impact sur notre libido. Je pense vraiment qu’il faut lâcher prise et ne pas culpabiliser d’avoir plus ou moins d’envies que d’habitude.

Ce n’est pas parce que ton/ta partenaire a jouit que le rapport doit forcément se finir

Dans le cadre d’un rapport hétérosexuel, ce n’est pas parce que l’homme a fini que tout doit s’arrêter. J’ai l’impression que cette image a beaucoup été véhiculée, que ce soit dans le porno, l’imaginaire collectif, à travers les films ou les séries. Quand on montre une scène de sexe hétérosexuelle, il est très courant qu’il se termine par l’orgasme masculin et tout s’arrête. Tout d’abord, comme on l’a dit plus haut, il n’y a pas d’obligation à l’orgasme, on peut s’arrêter à n’importe quel moment. Ensuite, il est intéressant de s’interroger sur les inégalités qu’il peut y avoir entre les hommes et les femmes en termes d’orgasme. Une étude menée par le journal Archives of Sexual Behavior a montré que généralement, les hommes hétérosexuels avaient presque toujours un orgasme (95%), alors que chez les femmes hétérosexuelles cette moyenne est bien plus basse (65%).

Suivre son cycle c’est non seulement très important mais aussi très utile

Il peut y avoir plein de raisons de suivre son cycle menstruel. Personnellement, ça fait très longtemps que je conserve tous les jours sur une application sur mon téléphone (Clue) un tas de données concernant mon cycle. Je note ainsi depuis des années mes changements d’humeur, la durée et la quantité de mes règles, mes rapports sexuels, mon niveau d’énergie. Dis comme ça, ça peut paraître fastidieux, mais en réalité, ça m’a aidé à prendre conscience de beaucoup de choses concernant mon cycle, mes changements hormonaux et j’en passe. Toutes ces variations hormonales peuvent bien entendu avoir un impact sur notre vie sexuelle et plus particulièrement sur notre libido. Bien que cette dernière soit liée à un grand nombre de facteurs, suivre son cycle pour mieux comprendre ses envies peut donc se révéler très utile.

Penser son rapport à la contraception

Chaque moyen de contraception a ses avantages et ses inconvénients. Cela va bien entendu varier en fonction des individus. Cependant, je pense qu’il est important de s’interroger sur son choix de contraception. Ce que je veux dire par là, dans un premier temps, c’est que la contraception repose quasi systématiquement sur les femmes. En plus de représenter une énorme charge mentale, elle peut aussi avoir un impact très négatif sur notre vie sexuelle.

Dans mon cas par exemple, comme beaucoup, j’ai pris pendant des années la pilule. Lorsque j’ai commencé à envisager d’être active sexuellement, on m’a directement prescrit la pilule. Ce que je trouve triste là- dedans, c’est qu’on ne m’a jamais présenté d’autres options. Tu veux avoir une vie sexuelle ? Tu prends la pilule et c’est comme ça. Et c’est au moment où je l’ai arrêté que je me suis rendue compte de son effet négatif sur moi. La pilule avait tout simplement effacé quasiment toute ma libido. À quoi bon prendre une contraception qui nous ôte l’envie d’avoir tout rapport ? Là où je veux en venir, c’est donc qu’il peut être pertinent de s’interroger sur sa contraception et de se demander si elle nous convient réellement.

Crédit : Laura DERRIEN

Communiquer

La communication c’est la base. Je sais que parfois ce n’est pas facile, on ose pas, on trouve pas forcément les mots, mais il faut vraiment réussir à communiquer autant que possible. Il n’y a pas de honte à avoir, il faut dire ce dont on a envie, si quelque chose nous dérange, si on aime bien mais qu’on préfèrerait autrement, etc. Cette question rejoint un peu ce qu’on disait plus tôt : tout le monde n’apprécie pas les mêmes choses. Pour réussir à se faire plaisir, il est donc essentiel d’oser parler de ce qu’on veut, ce qu’on apprécie, ce qui nous fait du bien et nous procure du plaisir. Et ça vaut bien évidemment dans l’autre sens aussi, il faut être capable d’écouter ce que l’autre désire.

Le sexe n’a pas à être un moment parfait

Le sexe ça peut faire du bruit, ça peut être sale, il y a pleins de différents fluides corporels qui peuvent être impliqués et il n’y a pas de honte à avoir, c’est totalement normal. Il y aura des ratés et des moments un peu gênants mais ce n’est pas grave, c’est aussi ça qui est chouette.

Prendre exemple sur le porno n’est pas forcément la meilleure idée

Le porno peut être un super outil d’excitation quand on en a envie ou besoin. Cependant, je pense qu’il est important de choisir ce que l’on consomme comme pornographie. En effet, il peut y avoir beaucoup de choses problématiques si on ne choisit pas correctement ce que l’on regarde. Le porno mainstream est souvent fait pour et par des hommes, dépeignant les femmes comme des objets tout en se concentrant uniquement sur le plaisir masculin. Et le but de ces films c’est l’excitation, ce n’est pas de montrer un vrai rapport entre deux personnes et c’est totalement normal de ne pas s’y reconnaître. Ce n’est donc pas forcément pertinent de s’en inspirer. En revanche, on commence à voir de plus en plus de films pornographiques plus éthiques et féministes qui semblent plus proches de la réalité et bien plus diversifiés.

Il n’y a pas de fréquence parfaite à respecter

Non tu n’es pas obligé·e de faire du sexe trois fois par semaine. Ce n’est pas grave si ça fait un mois que tu n’as rien fait avec ton/ta partenaire. Que ce soit parce que l’un·e de vous n’a pas envie, parce que vous n’avez pas le temps ou pour n’importe quelle autre raison, c’est totalement ok. Il n’y a pas non plus à se forcer si on n’a pas envie “parce-que ça fait une semaine que vous n’avez rien fait”.

Se forcer ou se mettre de la pression ainsi n’amène jamais rien de bon. Il faut avant tout s’écouter, et si pour toi la fréquence idéale c’est une fois par mois ou une fois par an, c’est ok.

Les sextoys ou tout autre objets qu’on insère dans son anus doivent avoir une base

J’imagine que tu n’as pas envie de finir aux urgences pour retirer un objet ou un sextoy qui s’est perdu dans ton rectum. Ce dernier a tendance assez facilement à aspirer ce que tu y insères. Il faut donc être sûr·e que ce que tu mets dans tes fesses possède une base suffisamment large pour éviter que cela arrive.

La salive n’est pas un très bon lubrifiant

Je sais, c’est tentant d’utiliser ce qu’on a sous la main, ou sur la langue plutôt. Oui la salive c’est mouillé, mais ça n’a pas réellement de propriétés lubrifiantes, ça sèche et ça peut en plus transmettre des microbes. Mieux vaut donc se tourner vers des vrais lubrifiants. Promis, c’est beaucoup plus agréable.

Faire pipi après le sexe c’est important

Toujours faire pipi après le sexe. Cela permet de se débarrasser des microbes et ainsi éviter les infections urinaires. Donc vraiment, pensez au pipi.

Soyez créatif·ve·s

J’ai parlé un peu plus tôt des scripts sexuels, ces scénarios qui fonctionnent comme des modèles que l’on suit. On a tous grandi avec une idée de ce à quoi devait ressembler la sexualité. Pourtant il y a autant de façon de pratiquer le sexe qu’il y a de personnes qui font du sexe. Donc, tant que toutes les personnes impliquées sont consentantes, n’ayez pas peur de suivre vos envies et d’essayer des choses différentes.

Connaître son corps c’est vraiment important

Attention, je ne dis pas qu’il faut absolument connaître son corps, ses envies, ses désirs avant de commencer une sexualité avec quiconque. C’est évident que c’est avec l’expérience et les éventuel·le·s partenaires qu’on rencontrera qu’on apprendra à mieux se connaître. Cependant, je pense que cela peut réellement être bénéfique de se poser, autant que possible, des questions sur ce qu’on aime, ce dont on a envie, d’essayer de se toucher, de voir ce qu’on ressent et d’apprendre à mieux connaître ses préférences.

Oui le sexe pendant les règles c’est très cool aussi

J’ai beaucoup grandi avec l’idée que le sexe pendant les règles, ce n’était pas possible. L’idée qu’une autre personne entre en contact avec le sang de mes règles ne me repoussait pas vraiment, mais il me semblait simplement que ce n’était pas bien et que ça ne se faisait pas. Pourtant, le sang des règles ça n’a rien de sale et ce serait dommage de se priver de prendre du plaisir si on en a envie. En plus dans certains cas, le sexe pendant les règles peut réduire les douleurs et les crampes qu’on peut ressentir à ce moment de notre cycle. Je dis ça juste comme ça.

On se lave les mains avant

On fait l’amour avec les mains” : c’est une phrase du livre de Jüne Plã Jouissance Club (lisez le, promis ça va vous apprendre pleins de belles choses), qui est encadrée dans mon salon. Oui, bon, chacun·e ses goûts. Là où je veux en venir, c’est qu’on touche un milliard de choses avec nos mains et vos mains vont sans doute avoir une place très importante dans vos rapports sexuels. Et on a vraiment pas envie que tous les microbes et les bactéries que nos mains peuvent rencontrer pendant la journée se retrouvent au contact de nos parties génitales, de nos bouches et j’en passe. Donc, un bon lavage de main avant de se toucher ou de toucher une (ou plusieurs si vous avez envie) personne, c’est quand même beaucoup mieux !

On n’oublie pas de se protéger des IST, MST et des grossesses (si bien sûr on ne veut pas tomber enceinte)

Ça n’arrive pas qu’aux autres, donc ceci est juste un petit rappel de bien se protéger et de bien se tester si on veut arrêter les protections. Je ne vais pas tout lister ici, mais vous pouvez en discuter avec un·e gynéco, une sage-femme, votre médecin ou au Planning Familial pour trouver ce qui est le plus adapté pour vous.

Le sexe et la fréquence des rapports n’est pas un indicateur de bien être du couple

Il peut y avoir un tas de raisons pour lesquelles un couple a moins de rapport ou bien même plus aucun rapport du tout. Cela ne veut absolument pas dire pour autant que ce couple va mal.

Il n’y a pas de cases à cocher

Tu n’es pas obligé·e de tout essayer. Il n’y a pas à se forcer de faire certaines pratiques parce que d’autres trouvent ça génial ou parce que ton/ta partenaire adore ça si tu n’en ressens pas l’envie. Tu as le droit de ne pas avoir envie d’essayer de nouvelles choses.

Voici les choses les plus importantes que j’aurais aimé connaître au début de ma vie sexuelle. Bien sûr je pourrais en ajouter encore davantage, mais on va s’arrêter là pour le moment, c’est déjà bien assez long.

Article rédigé par Élise
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