En belle robe et talons hauts, le 1er mariage des amis = déjà le mariage de trop ?
Déjà ?!
Passé l’émotion qui m’a submergée le jour où j’ai reçu l’invitation dans ma boîte aux lettres (j’assume !) et aussitôt passé la joie de célébrer avec eux leur amour supposément pour l’éternité, me voilà surprise par ce constat cruel, mais réaliste sur nos vies : nous en étions déjà là ! Il était enfin venu le temps où les proches, les très proches, achètent des maisons avec jardin, choisissent le nom du chien, voire celui de leurs futurs enfants, et se marient.
Suis-je vraiment prête pour ça ?!
Il n’était évidemment pas question de supprimer de ma vie ces nouvelles grandes personnes (l’amitié, l’affection, l’amour… tout ça tout ça…). J’ai donc fini par me réjouir de participer à la célébration de leur amour !
Et c’était parti pour les préparatifs, les retrouvailles entre copines pour préparer l’EVJF, le choix de la tenue en respectant le code couleur de la soirée, s’entraîner chez soi à porter les nouveaux escarpins tellement beaux, mais tellement inconfortables, prendre rendez-vous chez le coiffeur pour essayer de se trouver quand même jolie à côté de la mariée…
C’était donc ça la vie qui m’attendait pendant les prochaines années ? La vie de château, ou de salle des fêtes, le DJ qui lancent « Toutes les femmes de ta vie » que tous les trentenaires en devenir chantent avec nostalgie, des canapés au foie-gras, des EVJF hors de prix, des séances photos avec des trop larges sourires, des small talks avec des invités inconnus, des retrouvailles avec d’anciennes connaissances (et il y a certainement une raison si elles ne sont restées que des connaissances…)
L’heure avançant, je me suis retrouvée à ma table à me dire « mais qui sont ces adultes qui dansent sur la piste ? ». Et de réaliser, que c’étaient eux, que c’était moi et que oui, c’est vrai, « nous en étions là ».
Le premier mariage d’une trop longue série ?
Avoir passé une heure à me régaler de petits fours fabuleux, dans un cadre idyllique, bien habillée, avec des gens sincèrement heureux d’être là, un champagne merveilleux, des mariés que j’aime, émus aux larmes, un DJ de folie et des souvenirs plein la tête.
Sans regarder la montre, sans penser à son ex, sans penser au boulot qui nous attend lundi, sans penser à sa grand-mère malade. 24 heures hors du temps. La vraie vie peut bien attendre le lendemain !
Est-ce que j’en étais déjà là ?
Tant que tout le monde est heureux, on s’en fiche pas mal !
(Mais quand même, on en est déjà là ? …)