Aujourd’hui dans Le Cul Bordé de Nouilles Magazine, on va parler d’une pratique sexuelle que j’aimerais essayer : le côte-à-côtisme. Mais comme les nouvelles expériences me provoquent autant de jouissance que d’angoisses, j’attends lea partenaire de confiance pour tenter et ça prend du temps… Quoique, je l’ai peut-être trouvé !
Je pense que grâce aux réseaux sociaux c’est une pratique de moins en moins taboue, mais on ne sait jamais. Je vais ajouter ma pierre à l’édifice de la déconstruction patriarcale en vous informant sur le sujet.
Alors c’est quoi concrètement le « côte-à-côtisme » ?
C’est une pratique sexuelle qui consiste à avoir une relation sexuelle avec saon partenaire en présence d’autres partenaires qui font de même, sans avoir de contacts sexuels avec elleux. Dans le sens commun, c’est une pratique couple-couple, mais vous êtes assez ouvert·e·s d’esprit pour savoir qu’on n’est pas obligé·e·s d’être en couple (en relation exclusive) avec quelqu’un·e pour tenter cette pratique. Il n’y a pas non plus de limite de nombre tant que les couples (ou plus) formés ne rentrent pas en contact sexuel. Sinon, on dévie sur d’autres pratiques sexuelles. Si vous êtes plus de deux, comme un trouple admettons (une relation exclusive composée de trois personnes) vous pouvez tenter le côte-à-côtisme avec un autre trouple, couple, peu importe. Tout dépend si vous êtes tatillons ou non sur les chiffres pairs ahah !
Est-ce que c’est une pratique libertine ?
Personnellement, je dis oui et non. Je ne suis pas d’accord avec la plupart des sites libertins qui l’affirment. Alors oui, il faut voir d’autres genstes que notre/ nos partenaire(s) avoir une relation sexuelle, être un peu voyeuriste et exhibitionniste, mais on ne se mélange pas. Je suis d’avis que c’est une pratique sexuelle qui nous pose les fesses entre deux mondes. Ce pourquoi elle est souvent vue comme la plus « simple » des pratiques libertines, mais encore une fois c’est très subjectif et on ne débute pas les relations sexuelles libertines par des recommandations comme celles-ci. Je trouve cela assez dérangeant que des sites influencent les genstes à se diriger vers cette pratique comme « introduction au libertinage » comme une porte magique prête à vous emmener dans d’autres pratiques qu’on sous-entend comme plus compliquées ou « pires ». Je rappelle : aucune pratique sexuelle n’est complexe, ce n’est pas une compétition ou un examen noté.
Les pratiques libertines sont certes ouvertes à tous les types de relations, qu’elles soient exclusives ou non mais elles admettent la non-exclusivité dans les relations sexuelles. On échange, on regarde saon/ ses partenair(s) coucher avec autrui, on invite une troisième personne, quatrième, cinquième etc… c’est le principe d’être libre sexuellement avec d’autres que saon/ ses partenaire(s) dans la plupart des cas. Pour moi, le côte-à-côtisme est une pratique sexuelle coquine, mais pas si libertine.
Est-ce que tout le monde peut pratiquer le côte-à-côtisme ?
Eh bien non !
On pourrait penser que c’est plus simple pour des relations non-exclusives de s’adonner à des pratiques libertines, mais pas forcément. J’en suis la preuve. Je préfère être en relation libre ou en relation polyamoureuse la plupart du temps, mais ça n’influence en rien mes pratiques sexuelles. J’ai des rapports sexuels avec maon/ mes partenaire(s) mais je ne les mélange jamais ni n’envisage d’inclure d’autres genstes dans nos moments intimes. Ce n’est que récemment que j’ai envisagé le triolisme (plan à trois) ou le côte-à-côtisme, car je suis en confiance et curieuxse. Cela dépend des personnes que je fréquente. Il faut être sûr·e de soi avant de tenter de nouvelles expériences.
On pourrait aussi penser que c’est une pratique « pour les timides », « soft », « débutante ».
Mais il n’est aucunement question de hiérarchiser les pratiques sexuelles.
Ça convient ou ça ne convient pas, même pour des personnes qui ont l’habitude de pratiques sexuelles vues comme plus excentriques. Les préférences des autres ne sont pas forcément les vôtres !
Il faut en discuter avec saon/ ses partenaire(s), futur·e·s partenaire·s et établir des règles et limites auparavant. C’est essentiel et il serait dangereux de passer cette étape !
Cependant, mieux vaut aimer être regardé·e pendant l’acte par d’autres et aimer se montrer nu·e pour pouvoir pratiquer le côte-à-côtisme. On ne doit pas tenter de nouvelles pratiques sexuelles uniquement pour faire plaisir à l’autre, c’est dangereux tout aussi ! On s’expose à des traumatismes, une énorme baisse de confiance en soi, de la panique et des doutes dans le consentement. Car avoir un rapport sexuel pour faire plaisir à l’autre alors qu’on n’en a pas envie : ce n’est pas consentir !
Comment mettre en place des règles ?
Comme pour toute relation sexuelle nouvelle, pratique libertine et moment intime où l’évidence n’est pas au rendez-vous comme dans un couple aux habitudes bien définies : il faut exprimer ses limites. Quelles peuvent être ces limites ?
Par exemple, un·e partenaire souhaite garder son soutien-gorge durant l’acte, car iel ne veut pas dénuder cette partie de son corps face à l’autre couple. C’est ok, on respecte cette limite. Autre exemple, on peut choisir de ne pas faire des pratiques sexuelles en particulier (comme la pénétration) face à l’autre couple, et c’est ok comme ça ! Dernier exemple, on peut préférer un couple de personnes que l’on connaît à des inconnu·e·s et c’est ok aussi ! Les règles sociales voire clichés comme « mieux vaut choisir un·e/ des inconnu·e·s » est à bannir. On choisit ce qui nous convient. Si on préfère faire du côté-à-côtisme avec saon/ ses partenaire(s) et des ami·e·s proches c’est très bien aussi.
Les limites, les règles, sont faites auparavant, sont échangées entre les partenaires et les futur·e·s partenaires par la suite.
On ne tente rien sans en avoir discuté avant, surtout si c’est une première expérience.
Et même si ce n’est pas la première fois, vos envies et vos limites ont peut-être évoluées ! Il faut faire preuve de beaucoup de communication et d’honnêteté. Demandez-vous aussi pourquoi vous souhaitez tenter cette pratique. Est-ce un fantasme passager ? Une envie personnelle vis-à-vis de votre couple/ relation(s) ? L’envie de reproduire un film pornographique ? Toutes les raisons ne sont pas bonnes à prendre et parfois, entre le fantasme et la réalité, il y a beaucoup d’écarts…
Je vous conseille donc de tenter le côte-à-côtisme avec une personne de confiance, même si vous êtes libre de choisir un·e/ des partenaire(s) non-régulièr·e·s !
J’ai encore beaucoup d’interrogations et de choses à dire sur le sujet, mais je ne vais pas vous écrire un roman. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à laisser des commentaires ou glisser dans mes messages privés Instagram : je serai ravi·e d’y répondre.
Article rédigé par Niena Rodrigues-Ribeiro Bonnefoy (iel) | @__niena__
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