Au bon vouloir de Madame.

Les Amuse-Bouches: une nouvelle catégorie de textes qui parlent de sexe par le prisme de la fiction. Aujourd’hui, on vous parle de des objets dédiés au plaisir de Madame.

@lamoustachedeladame

En général, c’est le soir que Madame m’utilise. Parfois tard, parfois durant des heures. J’entends ses pieds nus sur le plancher, des petits pas de danseuse, gracieux et légers. C’est d’abord un torrent de lumière qui m’aveugle, moi qui reste enfermé toute la journée à penser à Madame. Et puis c’est sa main, douce et bienveillante qui d’abord me caresse du bout des doigts puis me saisit tout entier. Oh, si vous saviez comme j’aime sentir ses doigts tout autour de moi ! Moi, l’oublié du deuxième tiroir, celui dont personne ne parle mais que tout le monde utilise, devient alors l’amant de Madame. Et pendant quelques instants, si délicieux, si émouvants, je suis au centre de son univers.

À peine Madame me saisit, que déjà je connais son état d’esprit : si Madame est fatiguée, en colère ou bien excitée. Je n’existe que pour Madame, la forme de ses cuisses est devenue ma raison de vivre. Madame a ses habitudes : d’abord elle s’ouvre petit à petit avec mon extrémité. Je sens sa peau, si douce, si humide. Et puis elle me rentre progressivement. Sa chaleur m’envahit, le parfum de sa douceur m’ensorcelle. Et alors… Oh si vous saviez ! C’est comme si je ne faisais plus qu’un avec Madame.

Souvent Madame me lèche, avec la même frénésie qu’un enfant lècherait une glace en train de fondre. J’espère toujours que Madame s’endorme avant de me redéposer dans mon tiroir : veiller sur Madame lorsqu’elle dort devient alors mon seul objectif, la plus belle motivation qu’on puisse m’offrir. Pourtant, c’est bien souvent dans son tiroir que je termine ma nuit. Seul, et rêvant déjà de la prochaine soirée. Moi qui ne vit que pour Madame.

@lamoustachedeladame

L'incarnation du magazine, avec sa propre personnalité, ses propres aventures et ses propres récits. Il est libre, ouvert et souvent incorrect. Derrière lui se cache tout.e.s les rédactr.ices.eurs qui ne veulent pas donner leurs identités lors de certaines histoires. Il est la liberté d'être ce qu'on veut à jamais : Épanoui et en train de manger des pâtes !

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