La nymphoplastie, c’est quoi ?

Aujourd’hui, nous avons la chance de vous présenter une merveilleuse femme, qui a voulu personnellement nous parler d’un sujet qui lui tenait à cœur. Voici Elody, jeune maman de 27 ans, qui, pour des raisons de mieux être, a décidé de faire une nymphoplastie. Elle est venue en parler pour faire connaître cette chirurgie qui peut aider beaucoup de femmes.

Peux-tu m’expliquer pourquoi as-tu décidé de subir cette intervention et pourquoi maintenant ?

J’ai voulu faire cette opération suite à cette gêne incessante qui peut parfois générer quelques douleurs : tel que le frottement dans le fond de la culotte, ce qui m’a valu énormément d’infection urinaire. Mais aussi des douleurs lors des ébats sexuels pendant la pénétration (les petites lèvres peuvent alors rentrer en même temps que le sexe de son partenaire.) Cette malformation a été très longtemps un complexe et ça jouait sur ma vie sexuelle. Impossible pour moi d’envisager un cunnilingus et parfois pendant l’acte mon conjoint était obligé de s’y reprendre à 3 fois pour pouvoir me pénétrer sans douleur ; il y a même des fois où je me suis tue pour ne pas casser le rythme de l’action. Inutile de vous préciser que tout cela se faisait dans le noir, pourtant cela fait 7 ans que je suis avec mon homme. Je pensais que plus les années passeraient, moins mon complexe serait présent, mais c’était sans compter mes deux accouchements qui ont accentué la taille de mes petites lèvres. Je pense que c’est ce dernier qui m’a poussé de l’envie à la salle d’opération après 8 ans de calvaire et de libido proche de 0.

Pourquoi « 8 ans » ?

8 ans parce qu’avant, je pensais que c’était normal que toutes les filles étaient comme ça. Qu’elles faisaient toute face à cette gêne. Et puis j’ai commencé à parler sexe avec mes copines et je me suis vite rendu compte que quelque chose clochait.

Cela a eu une influence sur ta libido ?

Oui ma libido a bien baissé à cause de la douleur. Avec cette douleur ou même la peur d’avoir mal, je n’arrivais presque pas à ressentir de plaisir. Je faisais l’amour uniquement pour mon homme.

Et comment as-tu entendu parler de cette opération ? Quelle a été la marche à suivre ?

Je n’en ai pas entendu parler, c’est en cherchant des femmes comme moi sur internet que je suis tombé sur une photo avant/après une nymphoplastie. Après cette découverte, je savais que je le ferais un jour. Mais la peur de l’opération et la « honte » de demander des renseignements au corps médical repoussait toujours l’échéance. Après mon 2ᵉ accouchement, je voyais assez souvent mon gynécologue ce qui favorisait le dialogue. J’ai alors osé lui en parler. Il m’a expliqué les détails de l’opération, m’a confirmé qu’elle était remboursée par la sécurité sociale puis m’a fixé un rendez-vous 2 semaines après !!

Elle est remboursée dans tous les cas ?

Alors, sur internet, j’avais vu qu’elle était entièrement remboursée, que lorsque les petites lèvres dépassaient une certaine taille. Mon gynécologue m’a dit lui qu’elles étaient quasiment toutes remboursées intégralement et que lorsque ce n’était pas le cas cela venait juste du fait des honoraires élevés de certains praticiens

D’accord. Du coup comment s’est passé l’opération ?

L’opération se passe sur la journée, comme avant toute opération, on nous demande au préalable de nous laver à la bétadine le soir et le matin du jour J. Je suis rentrée dans la chambre d’attente à 7h ou une infirmière m’a demandé si j’étais bien à jeun et m’a fait remplir un questionnaire. C’était ma première opération. À 10h, on est venu me chercher. On m’a mis une perfusion qui servait à m’hydrater puis poser le masque d’anesthésie générale. L’opération a apparemment duré 1 h 30, mais je ne me suis réveillée qu’à 13h.

En quoi consiste l’opération ?

Elle consiste à couper en triangle ce qui dépasse et recoller les morceaux coupés ensemble ce qui facilite la cicatrisation, ainsi plus rien ne dépasse et la lèvre prend une forme arrondie.

Quels sont les risques ?

Bizarrement, il n’y en a pas dû à l’acte chirurgical lui-même. Le risque est plus dû à l’anesthésie générale et bien sûr de tomber sur un mauvais docteur. Je pense que c’est ce qui fait le plus peur que ce soit encore pire qu’avant mais c’est finalement une opération bénigne et simplissime pour les gynécologues qui les pratiquent.

Et après l’opération, comment ça s’est passé ?

Le réveil s’est fait tout en douceur, j’étais calme, reposée. Mais je pense que la douleur ne s’est pas réveillée en même temps que moi. Au bout de 30 min j’ai commencé à la sentir, pendant une heure, c’est assez intense, ça brule ! L’infirmière passe vérifier la tension, nous donne des calmants et vérifie les saignements. La douleur est toujours présente, mais s’atténue au fils des heures, peut être grâce aux médicaments. À 17h j’ai pu sortir, il faut prévoir quelqu’un qui vienne vous chercher. Il est interdit de prendre le volant après une anesthésie générale. J’ai demandé de l’aide pour la soirée à une amie pour me garder les filles et j’ai bien fait parce qu’on se sent bien fatiguée et que quelques mouvements sont tout de même à éviter. Les 15 prochains jours ont été compliqués, ça tire, ça brule, c’est gênant (surtout pour les escaliers).

C’est tout enflé.

Au bout de ces 15 jours mon gynécologue m’a retiré les fils, j’en avais 3 résorbables et 3 non résorbables, car plus profonds. J’ai eu très mal. Surtout qu’il me la fait à vif, je recommande à celle qui veulent le faire de prendre une crème anesthésiante parce que ça fait vraiment mal sans. Je lui ai demandé si ça allait dégonfler, j’avais très peur. C’était pire qu’avant !, mais il m’a rassuré et dit que le résultat final se verrait au bout de 3 mois. Je vous rassure, vous pouvez reprendre les actes sexuels au bout d’un mois apparemment, mais je ne l’ai pas tenté.

Je voulais savoir où tu en étais aujourd’hui après l’opération ?

Aujourd’hui tout va pour le mieux. Je ne regrette en rien mon opération, ça a réglé tous les problèmes évoqués. J’en suis plus qu’heureuse.

Que voudrais-tu dire aux autres personnes qui se trouveraient dans ton cas avant l’opération ?

J’aimerais leur dire que si elles souffrent, si ça joue sur leur vie sexuelle, de sauter le pas. D’aller se renseigner au plus vite et tout en découlera naturellement et qu’elles n’en seront pas déçues !

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Un énorme merci à notre courageuse Élody pour avoir partagé son histoire. C’est un beau message de self-love qu’elle nous envoie. Il n’y a pas de sexe « normal », l’important, c’est de se sentir bien avec. Votre sexe doit vous plaire et vous procurer du plaisir. Si ce n’est pas le cas, allez consulter, parlez en autour de vous. Envoyez nous un mail ! Il existe des solutions et Elody vient de nous en donner une. Tout en se rappelant que la nymphoplastie est une chirurgie, que c’est un choix réfléchi qui doit se faire avec un médecin.

Le plaisir est un droit fondamental !

L'incarnation du magazine, avec sa propre personnalité, ses propres aventures et ses propres récits. Il est libre, ouvert et souvent incorrect. Derrière lui se cache tout.e.s les rédactr.ices.eurs qui ne veulent pas donner leurs identités lors de certaines histoires. Il est la liberté d'être ce qu'on veut à jamais : Épanoui et en train de manger des pâtes !

1 Comment

  1. Reply
    Lola

    Attention a votre article sur la nymphoplastie. Elle dit qu il n y a aucun tisque c est FAUX il y en a plein dont celui et pas des moindres de perdre tout sensation sexuelle, c est ce qui m est arrive et a ainsi foutu ma vie en l’air. Si j’avais su je ne l aurais évidemment JAMAIS fait et c’est pourquoi votre article est dangereux!!

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