Je suis entre deux âges et j’emmerde la pression sociale.

Aujourd’hui, nous vous présentons une de nos illustratrices préférée sur cette Terre ! Noémie Alex vient nous témoigner de sa situation et nous donner de bonnes vibes pour ne pas se faire écraser par la pression sociale et vivre notre vie comme on le souhaite ! En effet, Noémie n’a plus 20 ans, mais elle n’en a pas 30 non plus, et ce qu’elle veut par dessus tout ? Être heureuse !

 

Salut, Yo, Bonjour, Kikoo.

Je ne sais plus comment saluer quelqu’un et pour cause aujourd’hui je te parle du fait d’être entre deux âges. J’ai 26 ans. Pas 20, pas 25, pas 30, 26 ! Je ne me sens pas vieille, je me sens oppressée, tu vois le truc ? L’épée de Damoclès qu’on t’as mise au-dessus de la tête, la pression sociale qui te susurre à l’oreille : « Alors tu n’es pas mariée toi ? Tu n’as pas d’enfants ? Ni de CDI ? Bah qu’est-ce que tu fous ? L’horloge tourne tic-tac tic-tac ! ». Alors là autant te dire que j’en ai passé des nuits à m’apitoyer sur mon petit sort de « Produit en voie de décrépitude » à en croire notre bonne mère société.

Et puis un soir je me suis dit « Non mais … PUTAIN-DE-BORDEL-DE-MERDE ! C’est quoi ce PUTAIN de délire ??? » (La vulgarité et son pouvoir déstressant). Mais quelle fourberie ! Mais quel plan machiavélique, RAH les enfoirés ! C’était bien vu ! Nous faire croire qu’à chaque bougie que tu ajoutes à ton gâteau il fallait que tu fasses des actions bien précises dans ta vie. Le plan marketing de qualité ! On te crée des besoins et on te vend la connerie derrière. Crème anti-âge, mariage en pack, PEL, assurance vie et voiture familial sur mesure. Sans compter qu’on t’inculque la culpabilité. Ce monstre qu’est la culpabilité. L’humiliation publique. « Quoi tu ne rentres pas dans la case ? Honte sur toi et les dix-sept générations qui te suivront ! ».

N’en pouvant plus de cette situation:

Je me suis dit « Ok ce soir il faut que j’ai une explication avec cette pression sociale à la con ! ». Donc je l’ai convoqué dans ma propre demeure (enfin celle de mon père, ma chambre quoi, ouais je n’ai pas d’appartement non plus, bon.) et voici ce qui s’est dit dans les grandes lignes :

« – Bonjour toi ! (Alors déjà elle me tutoie genre on va faire du ping-pong ensemble tout les mardi) Merci pour l’invitation, je me présente : Je suis la pression sociale, l’imaginaire collectif, le conditionnement, le capitalisme et je suis là pour dégouter d’être toi-même . Je vais t’apprendre à rentrer dans un moule et pour y parvenir je vais te vendre tout ce dont tu as besoin. Ne t’en fais pas pour le « besoin » si tu n’en pas encore je vais t’en créer. Ne t’écoute plus, ne fait plus les choses selon ton ressentie, écoute ma voix, fait ce que je te dis, ressemble aux autres, mais si ! Regarde comme elle a l’air heureuse sur toutes ces pubs, regarde comme elle est … PARFAITE ! Je vais t’apprendre à vouloir à tout prix atteindre cette perfection, à t’en rendre malade, à t’en vider ton compte en banque, à t’user dans des travails qui n’ont pas de sens ! Aller regarde ! Regarde comme tu es différente ! Regarde comme tu es … INDESIRABLE ! »

(… A ce moment précis je voulais lui coller une droite bien placée et puis Ghandi est apparue durant 5 secondes me rappelant que la violence c’était jamais la solution. Big Up Ghandi !)

« – Et bien salut la pression sociale, Yo l’imaginaire collectif, Bonjour le conditionnement, Kikoo le capitalisme, ça farte ? Bien ? Tranquille ? Posé dans ton siège doré ) ? Tu as répondu à la mauvaise invitation pour faire ta propagande façon vendeur de télé-achat aussi faux que les produits qu’il vend. Comme tu l’auras remarqué tes grandes copines « Peur » et « Doute » ne sont pas là. Depuis que j’ai augmenté le loyer de ma tête elles ont plus les moyens de squatter mes pensées. Alors oui t’as raison sur un point fondamental : Je suis différente. Je dirais même mieux : Je suis Unique, comme nous le sommes tous. Et ta case je te laisse rentrer dedans. Juste cinq minutes pour te rendre compte du niveau de torture que tu nous infliges. C’est comme vouloir rentrer dans des pompes en 36 alors que tu fais du 39. Ça fait mal, et la paire de pompe tout comme ta case elle ne s’adaptera jamais à ta vraie nature. Ouais je n’ai pas d’enfants ni de CDI ni de crédit. Ouais j’ai des vergetures, de la cellulite, des boutons, des fesses plates et même des cheveux blancs !

J’ai 26 ans et je vie chez mon père. Je suis fière d’être à la place où je suis, d’avoir le corps que j’ai et les pensées qui vont avec. Fière de faire des choix qui me correspondent sans me soucier de ce que tu vas penser. Et pour info l’horloge biologique avec laquelle tu tiens en pression toutes les femmes, arrête de nous prendre pour des connes, elle est unique à chacune, comme le choix de faire des enfants ou non et à l’âge ou on l’a décidé. Pas parce que c’est l’heure.

Oui mon chemin de vie est différent de celui que tu veux me tracer, et crois moi que ta route tu peux la garer, moi je prends les sentiers inexplorés sans péage. Je décide de ne pas céder face à la pression du groupe, de ralentir dans un monde ou tout va vite, de ne plus confondre quantité et qualité et de prendre le temps de vivre ce que je veux vivre tout en étant heureuse et respectueuse du fait que les autres trouvent leur bonheur dans leur chemin de vie à eux avec des choix qui leurs sont propre. Car on est tous différents. On n’a pas de case ! Une case c’est stérile, c’est vide, on range des choses dans des cases. On n’est pas des choses, on est des êtres humains. Je ne me vois pas dans une case, je me vois dans un jardin, qui ne ressemble à aucun autre. Dedans je cultive l’amour, la compassion, le pardon, la joie, la différence et le respect entre autres. C’est un endroit à ma taille qui s’adapte à moi et non le contraire. Tremble pression sociale ! Tu ne le sais pas encore mais les consciences s’éveillent et ta fin est proche.

Je m’appelle Noémie, J’ai 26 ans, et je vie comme je le ressens et non selon une norme sociale.

Alors sortez de vos case amis Humains, et retrouvé votre jardin. Chaque jour prenez le temps de cultiver votre espace à vous sans vous calquer sur celui de votre voisin. J’ai foi en un monde où l’on Vivra ensemble avec toutes nos différences. N’oubliez pas qui vous êtes. Ou découvrez-le, il est temps.

(Epilogue : Après mon monologue, la pression sociale a fait une combustion spontanée. C’est à dire , elle n’a pas disparue de la surface de la terre, mais elle a disparue de ma vie. P.S : Elle m’a laissé son trône doré, j’en ai fait des toilettes. Mouala)

 

L'incarnation du magazine, avec sa propre personnalité, ses propres aventures et ses propres récits. Il est libre, ouvert et souvent incorrect. Derrière lui se cache tout.e.s les rédactr.ices.eurs qui ne veulent pas donner leurs identités lors de certaines histoires. Il est la liberté d'être ce qu'on veut à jamais : Épanoui et en train de manger des pâtes !

6 Comments

  1. Reply
    alpha

    Une vraie analyse. Ceci pourrai aider beaucoup. Je pense que toute personne qui lira cet article, se sentira concerner. Chapeau Gaëlle !

  2. Reply
    Alex

    J ai adoré ton analyse de la vie qui fait de toi une personne unique, brave, courageuse, sympathique etc … Sois toi même tu as raison la vie passe bien trop vite pour se calquer à la norme … on t aime telle que tu es !!!

  3. Reply
    Alex

    J ai adoré cette analyse de vie qui fait de toi une personne unique !!! Sois toi même tu as raison la vie passe bien trop vite !! Tu dégagés de toi ce que tu es et c est pour cela que l on t aime !!!!

  4. Reply
    Parris

    I enjoyed your article (thank goodness for Google translate!). Stand by your convictions- it will make for a far more interesting life.

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