Libertinons nous !

Ô toi, joli libertinage !

Qu’est-ce que le libertinage ? Qu’est-ce réellement ce milieu mystérieux dont l’on ne parle qu’en chuchotant dans le noir ?
Fin des questions, pour vraiment savoir il faut y mettre les pieds (ou n’importe quelle partie du corps d’ailleurs). C’est ainsi que j’enchausse mes talons et mon masque vénitien, j’embarque une copine et nous voilà dans un monde de milles et une merveilles que la Bible ne doit sûrement pas cautionner.

Un samedi soir comme les autres, un vent glacé dans les rues, mon amie Morgane et moi-même marchant, dans des jupes trop courtes, vers le club libertin.

Pourquoi ? Mais pour la science, évidemment ! (Excuse à utiliser en toute circonstance. Approuvée par Le Cul bordé de Nouilles Magazine).

Nous arrivons stressées et excitées. Ce soir est une soirée masquée, de vague souvenirs du merveilleux films de Kubrick «  Eyes wide shut » me font un peu froid dans le dos. Mais HOP, on se lance et on rentre.

Devant nous un couple de jeunes gens, tout à fait corrects, limite BCBG, on les suis jusqu’au vestiaire et là surprise, la jeune femme est en réalité complètement dénudée sous son manteau, porte-jarretelles, seins nus, la jolie panoplie quoi.

La première chose que nous avons faite en arrivant, c’est MANGER. En effet, le prix d’entrée offre un buffet à volonté dont une super-giga-méga cool fontaine de chocolat et toi même tu sais que personne ne peut résister à du chocolat chaud qui coule lentement.
On s’assoie, on déguste, on regarde. Mais surtout on attend.

Puis on décide de faire un tour comme ça, pour voir. L’espace câlin se trouve à la cave, il faut descendre l’escalier qui se trouve derrière un immense rideau léopard. On passe le tissu imprimé, à droite, des lits en cuir noir les un à côté des autres derrière d’autre rideaux. Sur notre gauche des lits rouges avec des miroirs au plafond. En bat des escaliers, des salles, des lits, des millions d’endroits pour pratiquer le coït dans n’importe quelle position. Tout est propre, design, érotique, de très bon goût. On remonte de cette cave du désir et allons danser. Mais pas n’importe où, non non.. Nous, nous sommes venues pour danser dans une cage ! On se dandine, on s’amuse avec les barreaux, on est observée. Cette soirée est l’occasion de faire des choses dont a eu envie longtemps, d’essayer et de casser les préjugés.

Les gens arrivent, l’ambiance chauffe, les danseurs commencent à se coller, à se toucher, on décide que c’est le moment. LE moment.

Celui de passer du côté obscur, de vivre nos envies de voyeurisme. C’est ainsi que nous nous sommes retrouver à genoux devant des « glory-hole » à regarder un couple s’ébattre. Loin d’être gênées, nous étions plutôt surprises du naturel avec lequel nous regardions la scène et partagions nos avis.

« Nan mais t’as vu ? C’est quoi le mouvement qu’elle fait avec ses mains sur le pénis du Monsieur ? »

« HAHA, je sais pas, je prends des notes ! »

« Ha mais … ils sont … Beaucoup ?! »

Ce magnifique moment où tu te retrouves au milieu d’un lieu moite de chaleur, de sexe et de cris de jouissance. Tu penses que cela va te choquer, tu imagines que tu vas affronter tes propres limites et finalement, tu te sens vraiment à l’aise. Cela fait réfléchir quand même. Évidemment, mon ressenti m’appartient et ne peut être pris comme une vérité pour tous. Mais je me dis que si j’ai réagi comme ça, c’est sûrement aussi le cas d’autres personnes.

Bon allez, je dois avouer que nous avons fait des petits trucs rigolos quand même. Tout d’abord, il y avait une balançoire de l’amour, un truc suspendu, un peu SM. Et quand tu ne connais pas, tu fais quoi ? Et bien tu grimpes dessus. Mais une fois que tu es dessus ? Bah t’es coincée. Avec ta copine qui se moque de toi.
Mais finalement, découvrir cet univers sous couvert de l’expérience scientifique et d’humour permet de se découvrir quelques désirs nouveaux.

Tout ça pour dire que voir des gens faire l’amour, baiser, niquer, se faire prendre, sucer, lécher, tripoter, faire sprinter l’unijambiste, chatouiller le nénuphar, fourrer, forniquer, faire zizi-panpan, … Et bien, c’est pas si sale. Même pas du tout. En faite, le libertinage c’est un choix qui prône l’hédonisme. En faite le libertinage est un choix de liberté assumé.

On ne peut pas savoir ce qu’on aime ou pas, si on n’essaye pas. Et surtout, on ne peut pas juger, si on ne connait pas.

« Les folies sont les seules choses que l’on ne regrette jamais. » Oscar Wilde . Le portrait de Dorian Gray.

L'incarnation du magazine, avec sa propre personnalité, ses propres aventures et ses propres récits. Il est libre, ouvert et souvent incorrect. Derrière lui se cache tout.e.s les rédactr.ices.eurs qui ne veulent pas donner leurs identités lors de certaines histoires. Il est la liberté d'être ce qu'on veut à jamais : Épanoui et en train de manger des pâtes !

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