Son souffle s’accélère. Ses gémissements, auparavant étouffés, trahissent maintenant les convoitises de son corps torturé. De frêles perles salées déambulent les courbes de son dos cambré. Ses joues rosissent, brûlant sous le plaisir qui la consume. Ses doigts s’affairent avec ardeur ; ils aspirent à la délivrance. Le cri.
Ses membres soulagés rabattent les draps, témoins de ses ébats solitaires, sur sa peau veloutée. L’orgasme.
N’est-ce pas là, la description d’une jouissance exquise ?
Si bien des hommes s’adonnent aux joies de l’onanisme (aka, la branlette) avec aisance et bonheur, nous, les femmes, semblons particulièrement réticentes à savourer l’habilité de nos doigts. Pourtant, et bien qu’elle fût longtemps diabolisée (sorcière ou incarnation du Diable, se toucher kekette et zezette n’est pas sans danger !), la masturbation dispose d’une panoplie non-négligeable d’avantages en tout genre.
Ah oui ? Quelles sont les avantages Michelle ? Me questionnerez-vous. Multiples vous répondrais-je !
La masturbation permet une meilleure santé. Parole de p’tit cul, je vous l’assure. Grâce aux avancées scientifiques (et à la participation héroïque de volontaires), il a été mis en évidence que l’usage de la masturbation engendre la libération d’endorphines. Tadaaa. Et donc ? Et donc, charmante personne, cette libération d’endorphines est à l’origine d’une diminution de ton stress, d’une qualité supérieure de ton sommeil et même d’un effet analgésique (en gros, en te tripotant l’entre-jambe, tu es en capacité de calmer la fureur de l’armée rouge combattant dans le fin fond de ta culotte (les menstruations pardi)).
La masturbation masculine prévient même le cancer de la prostate : adieu les doctorats, passons à la branlette.
D’un point de vue psychologique cette fois, se titiller le pistil favorise l’amour de soi et l’amour, on aime ça. L’exploration de ton intimité est essentielle dans la connaissance de ton enveloppe corporelle. Cette dernière t’accompagnera tout au long de ton existence. Il est donc primordial que tu puisses en avoir une représentation complète et fiable et, surtout, que tu l’aimes.
Réussir à apprécier chaque courbe de ton être est un pas de plus vers l’appréciation de celui-ci. Il te suffit de comprendre les différences qui résident en chacune de nous, d’assimiler toutes les particularités et beautés qui te composent pour finalement juste déborder d’amour pour toi. Et puis, si tu peux réussir à t’aimer en t’offrant un orgasme, seule, sans qu’il ne dépende d’un tiers, à ton rythme, que demander de plus ?
Ai-je réellement besoin de signaler tous les bienfaits de la masturbation du côté de la sexualité ?
En ayant vécu le plaisir de la masturbation voire, chanceuse, de l’orgasme, tu te permettras un moindre stress au moment de l’acte lui-même : tu as un aperçu sur ce qui risque de se produire (eh oui, le coup des petites fleurs et des abeilles, ça n’est pas exactement ça …). D’autant plus que tu ne subiras pas ce stress de la performance à tout prix (sauf si tu décides de mener un concours de jets, évidemment). Chez les hommes, le fait de se masturber leur permet une meilleure maîtrise du tuyau (savoir quand arroser la pelouse, régler le chronométrage, tout ça tout ça).
Au moment du partage de flux, en t’aimant telle que tu es, tu pourras assumer pleinement ton corps devant la personne ayant reçu les grâces de ton appétit sexuel. Eh oui, encore une question d’amour. Tu pourras également expliquer, communiquer avec ton partenaire sur ce que tu apprécies ou non : surtout, n’hésite JAMAIS à t’exprimer si une pratique ne te plaît pas ou que tu apprécierais les choses différemment ; la clef réside dans la communication.
Après la théorie, la pratique !
Martine, comment on se masturbe ? Déjà, on s’installe. Le but est avant tout d’être à l’aise : il s’agit d’un moment pour soi et qui se doit d’être agréable. Ensuite, il ne faut pas hésiter, tout du moins au début, à se munir d’un miroir, placé de telle sorte à avoir une belle vue d’ensemble (pour soi hein, pas pour Robert, le voisin du quatrième, quoique !). Avant même d’entrer en jeu, on observe, on prend le temps : demande-toi si tu connais les différents éléments anatomiques qui sont là en bas, si tu connais leur utilité … Si tu te questionnes sur la forme de tes lèvres, de ton clitoris, de tes testicules ou que sais-je, n’hésite pas à soumettre tes interrogations à ton moteur de recherches : les illustrations sur ce sujet sont toujours légères et décomplexantes, prends-toi au jeu ! Prêt(e) ?
Laisse-toi aller et tente, avec ton doigt, ta main, des jouets (sexuels hein, pas ta PS4 coco), peu importe. Le but est que ça te plaise. Au fur et à mesure de tes tentatives tu comprendras ce que tu apprécies ou non, ce qui t’émoustille … La masturbation est une expérience sur le long terme, on en apprend toujours !