« Au pire », choisis bien tes mots

Vous savez que chez Le Cul bordé de nouilles Magazine, il nous tient à cœur que chacun puisse dire ce qu’il pense, ce qu’il ressent, surtout si cela peut aider d’autres lectrices.eurs !

Aujourd’hui, pour notre rubrique témoignage, nous avons une personne qui décide de rappeler à quel point le choix des mots est important !

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Du temps des grands poètes Rimbaud, Baudelaire, … les mots étaient très importants et choisis avec réflexion. Car dans notre magnifique langue française, nous avons la chance d’avoir des milliers de mots différents pour exprimer les milliers d’émotions qui nous constituent en tant qu’être humain, toutes nos émotions mais aussi toutes les nuances (de Grey) de ces émotions. Franchement, c’est plutôt incroyable car toutes les langues n’ont pas cette chance.

Quand on y pense, c’est vraiment intéressant de réfléchir à nos mots car il est vrai que souvent, on en utilise sans vraiment connaître leur définition et la personne qui entends nos dires comprendra autrement que la réalité pour laquelle on les a utilisé. Et ça craint.

Alors je suis pour un retour au bon français pour une communication plus claire entre nous ! Je suis là en train de faire une éloge de la langue de Molière, tout en sachant très bien que moi même je la maîtrise mal, mais la vérité c’est que aujourd’hui un mec m’a lancé une expression dans la face sans se rendre compte de ce qu’elle voulait vraiment exprimer. Du moins, je l’espère car sinon, c’est vraiment un gros connard.

J’étais tranquillement à la gare en train de boire un petit café en attendant mon train, quand ce mec avec qui j’ai eu une histoire et avec qui je suis restée copine, m’appelle.

« – Je suis à la gare avec mon pote ! « 

Pote dont j’ai souvent entendu parlé mais que je n’ai jamais rencontré car lors de notre relation, ce mec ne voulait pas mélanger ces différents cercles d’amis. Donc durant des années, j’ai été la fille qu’on ne présentait pas au cercle intime de son mec. Aujourd’hui, je me rend encore plus compte, à quel point ça craint.

Bref en ce jour, nous étions au même endroit, au même moment.

« -Super ! Moi aussi je suis à la gare justement ! « 
 » Ah, bah … c’est cool… Au pire, tu n’as qu’à nous rejoindre. »
@lamoustachedeladame

Au pire ? Pardon. Au pire ? AU PIRE ?! Comment ça, au pire ? Vous savez ce que ça veut dire ça ? Si le moment le plus désagréable, le plus horrible, le plus monstrueux vient a arriver, tu peux venir nous rejoindre. Si toute ta famille est détruite aujourd’hui à cause d’un virus qui transforme les gens en zombie (#WalkingDead) incurable et que ta mère est en train de grignoter ta jambe, à ce moment là, tu peux nous rejoindre.

Ce jour, n’étant la pire journée de ma vie, je n’y suis pas allé. Alors vous allez me dire :  » Oui, mais c’est une expression comme ça, on l’utilise sans vraiment y penser. » C’est là, la cause du problème. On emploie des mots sans y penser mais l’inconscient les choisis d’une manière ou d’une autre.

Pensez à ça. Pourquoi on utilise certain mot et pas d’autre ? Parce que notre cerveau fait des choix et là, pour moi, l’expression qu’a choisi ce mec c’est  » Au pire ».

Alors non.

Je veux quelqu’un et je vous souhaite quelqu’un qui nous dit : « Au mieux, tu me rejoins ».

Merde.

L'incarnation du magazine, avec sa propre personnalité, ses propres aventures et ses propres récits. Il est libre, ouvert et souvent incorrect. Derrière lui se cache tout.e.s les rédactr.ices.eurs qui ne veulent pas donner leurs identités lors de certaines histoires. Il est la liberté d'être ce qu'on veut à jamais : Épanoui et en train de manger des pâtes !

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