Pour ce premier article, on va s’attaquer à un véritable monument du féminisme français, sa pionnière qui était à la fois une femme d’écriture, mais aussi politique. J’ai nommé :
Olympe de Gouges
Olympe de Gouges, née sous le nom de Marie Gouze en 1748 à Montauban, a décidé d’emprunter un chemin pour le moins conventionnel à son époque. A l’âge de 17 ans, elle est mariée à un traiteur français et de trente ans son aîné, Louis-Yves Aubry, un homme qualifié d’inculte et de grossier, avec qui elle aura un fils, Pierre. Par chance, il décède une année plus tard, emporté par une crue du Tarn. La loi française interdisant à une femme autrice de publier un ouvrage sans le consentement de son époux, elle ne se remaria jamais, conservant ainsi sa liberté de publication.
A travers cette liberté, Olympe a eu l’opportunité d’écrire un nombre incroyable de textes que ce soit des pièces de théâtre, des romans, des affiches, des lettres, des réformes sociales, ainsi que des écrits politiques. La plupart de ses écrits et de ses pièces de théâtre sont en faveur de l’abolition de l’esclavage des Noirs, du divorce ainsi que des droits civils et politiques des femmes. Olympe de Gouges est à l’origine des services de maternité, des foyers pour mendiants ainsi que les ateliers nationaux pour les chômeurs.
Elle publie au cours de la Révolution Française, La Déclaration de la Femme et de la Citoyenne en septembre 1791 à la suite de La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen en 1789. L’objectif de cette déclaration est d’exiger la pleine assimilation légale, politique et sociale des femmes auprès de l’Assemblée nationale et de dénoncer l’oubli des femmes dans la Révolution dans son projet de liberté et d’égalité. Bien évidemment, le texte fut refusé par la convention. Dans son article premier, elle stipule que « la femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. ». Dans l’article 10, elle prône que « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même fondamentales ; la femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit également avoir celui de monter à la tribune, pourvu que ses manifestations ne troublent pas l’ordre public établi par la loi. »
Elle finit par s’interroger publiquement sur la possibilité et le droit d’envoyer des députés en prison, ce qui lui vaudra sa tête le 3 novembre 1793.
Concrètement, pourquoi est-ce qu’on l’aime ?
Déjà, parce-qu’elle représente la nana badass’. Elle a décidé de risquer sa vie pour dire haut et fort ce qu’elle pensait. Olympe avait déjà cerné les problèmes de la société envers les femmes, le patriarcat bien avant la naissance même de ce terme. Elle était clairement, en avance sur son temps en commencant à mettre en lumière les minorités, les droits des femmes, civils qui ont permis à chacune d’entre elles ( les minorités et les femmes) de se réunir et de lutter ensemble. Elle est plus ou moins, la fondatrice même du mouvement féministe qui ne cesse de croitre, augmenter et lutter davantage encore aujourd’hui.
Nous voulions lui rendre hommage en lui dédiant notre premier article sur les Nanas Badass’ de l’Histoire !